Ne vous laissez plus emballer
On en entend parler depuis des années, les sacs plastiques devaient déjà être interdits fin 2010.
Alors pourquoi attendre qu’on nous interdise pour agir, si faire ses courses sans polluer devenait un geste volontaire, ça serait nettement mieux, non ?
D’autant que la fin du sac plastique, je n’y crois pas une demi seconde, il est par exemple gage d’hygiène au rayon frais du super marché et même sur le marché. C’est complètement fou d’emballer du jambon dans du papier, puis dans un plastique individuel pour enfin le ranger à côté du pâté et du saucisson dans un autre plastique.
Trois achats, c’est trois emballages papier et quatre plastiques, c’est comme ça, c’est la règle, qu’ils disent, craignant le contrôle puis l’amende.
Le sac plastique est une conséquence de notre société de consommation qui est devenue au fil des années une société de déchets.
La poche, comme on l’appelle dans certaines régions de France est née aux U.S.A. en 1957. Sa production explose dans les années 70, il détrône le panier en osier ou le cabas en jute et ouvre l’ère du jetable. A l’époque, on nous fait croire qu’il est offert, mais son prix est répercuté sur nos achats.
Depuis, face à une prise de conscience écologique, les enseignes investissent dans différentes technologies et proposent ou vendent dans le meilleur des cas, des sacs portant le label officiel NF.
NF Environnement certifie un impact minimal pour un sac polyéthylène : absence de colorant, impression minimale, faible épaisseur… Le label ne garantit en aucun cas que le sac soit biodégradable et compostable.
La seule fabrication du sac plastique détériore les ressources naturelles, puisque épuisables.
En usine, il est produit en 1 seconde
Entre nos mains, il est utilisé en moyenne 20 mn
Dans la nature, il pollue en moyenne 300 ans
Le sac plastique est l’un des polluants les plus persistants et dangereux quand il n’est pas biodégradable.
Sa légèreté lui permet de voler et de se poser où le vent le mène. Les rues, les routes, les champs, les forêts, les littoraux, les mers, les montagnes … il est partout !
La pollution n’est pas que visuelle, elle tue. Plus d’un million et demi d’animaux succombent chaque année dans ce monde de déchets plastiques.
Si les pollueurs, ne se sentent toujours pas concernés, disons-leur que, transformés en microparticules, le plastique contamine les sols et l’eau , on les retrouve donc dans la chaîne alimentaire, même si on ne mange pas de poissons !
Qui n’a pas entendu parler du 7ème continent ?
C’est 3,5 millions de km² de soupe plastique composée à 80% de sacs. Ce continent de déchets gagne sur l’océan Pacifique 80 000 km² chaque année, et oui, rien que ça !
Alors, si on jouait à refuser ?
Climato-scepticisme, indifférence ou déni, il faut vite en sortir et avec le sourire.
Je ne veux pas être une donneuse de leçon en synthétisant ces informations mais plutôt créer un élan participatif qui nous offre la possibilité d’oser refuser, ensemble.
Si on commençait à refuser les sacs plastiques sans attendre qu’on nous les interdise ?
La première étape est de confectionner de beaux petits sacs, idéalement en lin (éco-matière) pour refuser joliment et poliment celui que vous voyez maintenant comme un vilain déchet. C’est en plus une activité que vous pouvez joyeusement proposer à votre petite famille.
Si, vous n’avez pas de famille ou que vous ne savez pas comment vous y prendre.
Si vous détestez la couture, que vous n’avez pas le temps ou que vous êtes un peu feignant.e sur les bords, ce n’est toujours pas une excuse, vous pouvez les commander sur le joli blog de L’HaBiT ZonTiNe
La deuxième étape est de s’équiper de vos jolis sacs et de votre plus beau sourire pour commencer à refuser gentiment de vous laisser emballer.
Je suis entraînée, ça ne marche pas toujours du 1er coup, je recommence la fois suivante, j’explique et généralement, les petits commerçants me reconnaissent et me disent, « Ah non … c’est vrai, pas de sac plastique » et c’est gagné 😉
La troisième étape, c’est de vraiment jouer le jeu et de m’aider à convaincre les employé.es de la grande distribution, même si j’y mets rarement les pieds, il m’arrive d’acheter à la coupe, et là, ça coince. C’est le refus. Non négociable, je sors mon Joker et je rentre chez moi avec mes plastiques.
Si on était plusieurs à refuser l’emballage, je me sentirai moins bête mais peut-être que la grande distribution nous autoriserait à consommer proprement, sans nous emballer !
Vous pouvez aussi participer à des nettoyages de la Nature, ils sont organisés un peu partout par des Associations de Protection de l’Environnement.
Ici une action menée par le Lycée du Détroit de Calais en partenariat avec l’Association Nature & Savoir-Faire
JOUEZ à refuser et COM-MEN-TEZ !
★ Sources ADEME, notre planète info
★ Photo pollution Pixabay