Bienfaits psychologiques et physiques du Taï chi chuan
La transcription phonétique à partir de la langue chinoise donne « Taï Ji Quan »
- Taï signifie grand, immense, suprême.
- Ji désigne le sommet du toit, ou plus exactement la clé de voûte de la charpente.
- Quan désigne le geste du guerrier saluant l’empereur : le poing recouvert par l’autre main à hauteur du visage.
La combinaison de ces trois idéogrammes se traduit par « Boxe du faîte suprême ».
Le Taï chi chuan est un dérivé de plusieurs techniques d’arts martiaux originaires de Chine, qui serait pratiqué depuis plus de 500 ans. Dans la société chinoise, les arts martiaux étaient des techniques de combat destinées à se défendre contre les attaques des populations de pays voisins.
La légende veut que ce soit Zhang Sanfeng, un moine taoïste du XIIème siècle, qui fut l’inventeur des postures de base du Taï chi chuan. Il se serait inspiré des mouvements d’un serpent combattant un oiseau.
Au fil du temps, la technique du Taï chi chuan a beaucoup évolué, et est devenue petit à petit une activité ouverte à tous. Se sont alors distingués le Taï chi chuan et le Qi Gong. En effet, le Qi Gong, qui est rattaché à la médecine chinoise, est thérapeutique. Il se spécialise sur un organe ou une chaîne de méridiens du corps. Au contraire, le Taï chi est d’origine martiale et s’il est thérapeutique, c’est dans un sens plus large que le Qi Gong.
Le Taï chi chuan consiste en l’enchaînement de mouvements très lents, précis et aériens dans un ordre établi à l’avance, on parle de « postures ».
Ces mouvements rappellent quelques figures de combat (ondulations, rotations, poussées…), mais avec beaucoup plus d’amplitude dans les gestes.
Les exercices sont surtout destinés à travailler sur la respiration et la souplesse. On retrouve donc certains principes du yoga mais aussi de la gymnastique douce, avec des mouvements élancés.
Les enchaînements de figures sont plus ou moins longs, et tous les mouvements partent du centre du corps. Les pieds sont enracinés dans le sol, et tout le corps est étiré vers le haut, jusqu’au sommet de la tête. L’extrême lenteur de la gestuelle permet de prendre conscience du transfert du poids d’une jambe à l’autre. On retrouve ici la tradition chinoise du Yin et du Yang, les deux forces complémentaires qui n’existent pas l’une sans l’autre.
Bien qu’aucune étude scientifique ne puisse réellement appuyer ces propos, une pratique régulière du Taï chi apporte de nombreux bienfaits, tant sur le plan physique que sur le plan psychique.
Bienfaits psychologiques :
- Meilleure gestion des situations de stress.
- Relaxation et détente.
- Amélioration de la concentration et de la mémoire.
Bienfaits physiques :
- Travail sur la posture et l’équilibre.
- Contrôle de la respiration et harmonisation avec les mouvements du corps.
- Amélioration de la souplesse grâce aux étirements.
- Décontraction des tensions lombaires.
- Entretien des amplitudes articulaires.
Il n’y a aucune contre-indication à la pratique du Taï chi.
De plus, pas besoin d’être un grand sportif ou un adepte des arts martiaux pour s’adonner à cette activité destinée avant tout aux personnes désireuses d’entretenir leur forme en douceur, et attirées par le travail interne amenant au calme et la patience.
Que vous soyez future maman, employé actif, ou jeune retraité, le Taï chi chuan est ouvert à tous !
Philippe Gouédard, professeur de Taï chi précise par exemple que « les femmes enceintes, jusqu’au sixième mois, peuvent pratiquer les mouvements du Taï chi (sauf contre indication du médecin).
Certaines techniques ne seront pas pratiquées (comme les postures accroupis qui risquent de trop appuyées sur le col de l’utérus), mais par contre, le travail sur la respiration peut, lui, être pratiqué sans problème. Il est même être profitable pour le fœtus qui se trouve bercé par le mouvement lent de l’inspiration et de l’expiration. »
À noter : Contrairement à la plupart des autres arts martiaux, le Taï chi n’impose aucune tenue particulière. Pour se sentir à l’aise et effectuer des mouvements amples, l’idéal est d’opter pour une tenue large.
Pour bien prendre contact avec le sol et sentir les différents points d’appui sous la voûte plantaire, il est conseillé de pratiquer le Taï chi, pieds nus.
Pour bien prendre contact avec le sol et sentir les différents points d’appui sous la voûte plantaire, il est conseillé de pratiquer le Taï chi, pieds nus.
Source : http://sante-az.aufeminin.com/